PORTRAIT 11 : Catherine Siorat, membre du Conseil d’Administration
« Au cinéma, j’aime m’évader »
Le parcours
Catherine est née à Périgueux, qu’elle a quittée après le Bac, afin de suivre des études de médecine à Bordeaux.
En 1991, elle revient s’installer dans sa ville natale, où elle ouvre un cabinet de médecin généraliste.
Elle dispose également d’un diplôme en médecine légale, et accepte différentes responsabilités en parallèle à son activité de généraliste : des expertises médicales (par exemple, détermination de séquelles d’accidents), des vacations au Centre de détention de Neuvic (visites médicales auprès des détenus) et dans un I.M.E. (visites médicales auprès des enfants, dialogue avec les médecins traitants).
En 2009, elle est sollicitée par la MSA : accepterait-elle de devenir médecin-conseil pour cet organisme ? Elle hésite, car elle apprécie beaucoup les relations avec des patients suivis régulièrement au fil des années, puis dit oui.
En tant que médecin-conseil, elle entreprend donc de rencontrer des personnes en arrêt maladie, d’autres qui demandent la reconnaissance d’une invalidité, ou encore l’entrée dans le dispositif ALD (Affection de Longue Durée), et entretient des contacts avec ses confrères généralistes.
En 2014, à la suite d’une réorganisation qui lui fait craindre que son travail devienne trop administratif, elle choisit de changer d’employeur, et d’occuper la même fonction à la Sécurité Sociale (régime général).
Catherine est actuellement en fin de carrière, sans avoir encore arrêté une date précise pour sa retraite.
La relation au cinéma
Spontanément, le mot « cinéma » lui évoque d’abord l’évasion, le voyage, le rêve. Découvrir un film au cinéma, c’est se laisser entraîner dans un monde qui n’est pas celui du quotidien.
Catherine aime les films en V.O, n’est pas très attirée par le cinéma français, qui lui semble trop réaliste, trop terre à terre. « Cela ne m’emballe pas » commente-t-elle.
Elle apprécie les films d’aventures, les thrillers, les études de caractères, les personnages peu communs. Les comédies peuvent lui plaire mais « je me dis que je les verrai à la télé », car sinon, lorsque Catherine regarde quels sont les films programmés à la TV, elle se rend compte qu’elle connait déjà un bon nombre d’entre eux.
Elle cite trois films qu’elle a vu récemment : Marcello mio, de Christophe Honoré; Jusqu’au bout du monde, de Viggo Mortensen; et Le deuxième acte, de Quentin Dupieux. Des trois, elle a préféré le deuxième, qui l’a emportée loin : paysages, époque et contexte éloignés des nôtres, belle histoire…
Elle est sensible au jeu des acteurs, est épatée ces derniers temps par Raphaël Quesnard, apprécie Brad Pitt, Pierre Niney ou Louis Garrel.
Si on remonte dans le temps, elle se souvient avoir « adoré » Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone, les Hichcock, les vieux westerns et les Don Camillo. Elle aimait voir jouer Catherine Deneuve, Al Pacino, Robert De Niro…
Parfois, elle trouve que les films qu’on peut voir à Ciné Cinéma sont « un peu plombants ». Des films plus légers seraient les bienvenus.
Catherine s’intéresse également au théâtre, va régulièrement à l’Odyssée et participe à un atelier d’écriture.
La rencontre avec Ciné-Cinéma
Catherine aime depuis toujours aller au cinéma, plusieurs fois par semaine lorsque cela lui est possible, seule ou avec des ami(e)s. De retour à Périgueux, elle fréquente les salles de la ville, devient adhérente de Ciné Cinéma, et se rend aux Assemblées Générales.
Lors d’une Assemblée Générale récente (il y a environ 3 ans), au moment du renouvellement d’un membre du CA, elle décide de présenter sa candidature et est élue, la voilà membre du Conseil d’Administration.
En tant que tel, elle participe aux réunions du Conseil, aux votes. Elle trouve ce rôle extrêmement intéressant, il lui permet d’être informée des évolutions de l’association et au travers des échanges, de pouvoir appréhender les problèmes soulevés sous différents angles .
Le rôle d’éducation aux images de Ciné Cinéma lui semble très important, mais on y a moins accès : « ce sont les salariés qui y travaillent ».
Et demain ?
L’avenir de l’association est un sujet de préoccupation pour Catherine, car l’existence de Ciné Cinéma est essentielle pour Périgueux, c’est le seul lieu où on peut voir des films originaux et qui viennent des quatre coins du monde
Aussi espère-t-elle que les questionnements en cours aboutiront à une situation favorable à l’association. Certaines propositions lui semblent un peu utopistes. Le CGR a du poids, et de nombreuses personnes apprécient que les propositions de cinéma, grand public et art et essai, soient présentes dans un même lieu. Que vaut-il mieux, gagner son indépendance, ou bien marcher main dans la main avec le CGR ? Elle hésite en écoutant les arguments des uns et des autres.
Les propos tenus dans ces entretiens n’engagent que leurs auteurs, pas l’Association dans sa globalité.