article paru antérieurement sur le facebook de l’association
Au générique de Le temps d’aimer, sur nos écrans cette semaine, l’actrice est devenue un visage incontournable du cinéma français.
Elle a ce « on ne sait quoi » qui nous enchante : la fraîcheur qu’elle dégage, le pétillant de son regard peut-être, la vivacité de ses gestes, un air impertinent, sa capacité à faire bouillonner les rôles qu’elle endosse… Anaïs Demoustier ne cesse de nous étonner.
A 36 ans elle garde l’apparence d’une gamine, de celles qui entraînent les autres dans des aventures farfelues.
C’est sa passion pour le cinéma, qu’elle partage avec son frère Stéphane (aujourd’hui réalisateur), qui l’entraîne vers une carrière auquel son milieu social ne la destinait guère. Un premier rôle, aux côtés d’Isabelle Huppert, et sous la direction de Michael Haneke -excusez du peu- à seulement 14 ans, puis des études, et vite des petits rôles au théâtre et au cinéma.
En 2008 elle est entourée des jeunes espoirs du cinéma français dans La belle personne, de Christophe Honoré. Deux ans plus tard elle obtient le premier rôle dans le récit d’une manipulation : L’Enfance du mal, d’Olivier Coussemacq. Les tournages vont ensuite s’enchaîner. La jeune actrice retient l’attention de grands réalisateurs qui lui offrent l’occasion de peaufiner son jeu : Claude Miller, Rebecca Zlotowski, Bertrand Tavernier, Robert Guédiguian, François Ozon, Quentin Dupieux…
Emmanuel Mouret fait appel à elle pour son Caprice, et la même année, 2015, elle est présente au festival de Cannes pour un des deux rôles principaux de Marguerite et Julien, de Valérie Donzelli. Les films s’enchaînent. En 2019 elle reçoit le César de la meilleure actrice pour sa prestation dans le virevoltant Alice et le maire, de Nicolas Pariser.
Elle illumine Les amours d’Anaïs, toute en légèreté : un souffle de liberté qui passe.
On la verrait bien chez Eric Rohmer, bousculant de sa diction parfaite et de son esprit affûté un amoureux un peu gauche.
Mais elle excelle également dans des rôles sombres et/ou mystérieux : La bête dans la jungle, de Patric Chiha, Novembre, de Cédric Jimenez, Sauver ou périr, de Frédéric Tellier…
« Parcourir la filmographie d’Anaïs Demoustier, c’est faire ce constat rare : sur une cinquantaine de longs-métrages, en vingt ans, aucune faute de goût. » pouvait-on lire récemment dans Madame Figaro.
La jeune femme y déclare :«J’avais 15 ans quand j’ai vraiment débuté, et j’ai immédiatement décidé que jouer serait ma vie. Une porte s’était ouverte sur un monde qui ne correspondait pas au cours habituel de la vie d’un enfant, et je ne voulais pas qu’elle se referme. »
Dans Le goût de M Le Monde elle explique « Le goût de mon enfance, ce serait la lumière et le mouvement »
Quelque chose me dit que nous ne sommes pas au bout de nos surprises… Interviewée par Les Echos, Anaïs Demoustier s’exclame : « J’adorerais tourner dans une comédie musicale. Ce serait un rêve pour moi. Car j’aime beaucoup chanter ». Qui voudra bien réaliser ce rêve ?