article paru antérieurement sur le facebook de l’association
Aujourd’hui âgée de 51 ans, Léa Drucker, actrice française qui a été élevée aux Etats-Unis, déroule une carrière fournie mais discrète.
C’est elle qui, dans la peau d’Anne, personnage de L’été dernier, se confronte à la possibilité d’une relation incestueuse avec son beau-fils dans le dernier film de Catherine Breillat. Nous l’observons, sage (?) femme mûre aux longs cheveux blonds et lisses, et nous demandons dans quelles autres oeuvres nous l’avons rencontrée.
Elle était l’héritière d’un empire financier dans « Les couleurs de l’incendie », de Clovis Cornillac, adaptation d’un roman de Pierre Lemaître. La même année, Quentin Dupieux la plaçait dans un drôle de pavillon face à une drôle de trappe… (Incroyable mais vrai). Dans Close, de Lukas Dhont, – Grand prix au Festival de Cannes-, elle incarnait la mère d’un des deux jeunes héros. Diastème en a fait la Présidente de la République de son film « Le monde d’hier » en 2020… mais il faut remonter jusqu’à l’excellent Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand en 2017 pour la retrouver dans un grand rôle, qui lui a d’ailleurs valu le César de la meilleure actrice.
Avant cela, elle a été au générique de très nombreux films, sans qu’aucun titre reste vraiment dans les mémoires, et sans que des rôles à la mesure de son talent lui soient confiés.
Son riche parcours au théâtre et son apparition dans de prestigieuses séries télévisées (dont Le bureau des légendes, et La guerre des mondes) viennent cependant compléter sa carrière.
Dans un récent entretien à France Culture, Léa Drucker déclare « Je trouve intéressant de parler de nos failles, de nos erreurs », « Ce que j’aime au cinéma c’est être bousculée (…) (jouer) des personnages pleins de tiroirs, (…) qui se travaillent sur le plateau avec les partenaires. »
Souhaitons-lui de continuer longtemps à nous offrir quantité de tiroirs, ouverts ou fermés.