cet article est paru antérieurement sur le facebook de l’association
Si j’appartenais au milieu adéquat, si j’avais quelques (…) années de moins, si je vivais à Paris… j’aimerais bien être amie avec Leila Bekhti.
Pour tout vous avouer, je ne sais pas grand chose d’elle, mais je lui trouve un air gentil, des yeux pétillants, une mine de fille qui ne se la raconte pas. Bref, je pense qu’elle doit faire une bonne copine.
Elle a déclaré être arrivée au cinéma un peu par hasard, après avoir découvert sur le tard les joies du jeu et le plaisir des mots dans le cadre d’un atelier théâtre, puis de cours.
A 21 ans elle va passer un casting, poussée par des amis, et est retenue pour un des rôles principaux. Sheitan, de Kim Shapiron, qui compte également Vincent Cassel, Roxane Mesquida et Ladj Ly au générique, est un drôle de film d’horreur, diversement apprécié des critiques, mais qui fera près de trois cent mille entrées.
A partir de là, entre le cinéma et la télévision, elle va interpréter au moins un rôle -et souvent plusieurs- chaque année, trouvant pourtant le temps de donner naissance à 4 enfants, qu’elle élève avec son mari Tahar Rahim.
Chapeau.
Actrice très présente donc, mais discrète, Leïla Bekhti dispose d’une filmographie un peu inégale, mais où se trouvent de très belles réalisations dramatiques, comme Les intranquilles de Joachim Lafosse; Je verrai toujours vos visages, de Jeanne Herry; Une vie meilleure, de Cédric Khan; ou Un prophète, de Jacques Audiard… Elle apporte à ses personnages beaucoup de finesse et de sensibilité.
Personnellement, elle m’avait particulièrement touchée dans l’Astragale, la belle adaptation par Brigitte Sy du roman éponyme d’Albertine Sarrazin. L’Albertine qu’elle campe est un mélange d’audace, de violence, et d’humanité. Une interprétation que sa voix doucement éraillée rendait particulièrement émouvante..
Leila Bekhti ne néglige pas pour autant les comédies. Elle joue en particulier dans celles de son amie Géraldine Nakache. Tout ce qui brille, en 2011 (Géraldine Nakache et Hervé Mimran) lui a d’ailleurs valu 3 récompenses : un César de Meilleur espoir féminin, une Etoile d’or de la révélation féminine et un Swann d’Or de la révélation féminine.
On remarque qu’elle a incarné de nombreuses femmes aux prénoms en « a » : Djamila, Zarka, Leïla, Mounia, Sarah, Lya, re-Djamila, Lila, Alina, Sofia, Zora, Anissa, re LeÏla, re re Leïla, Nora, Nadia, Samia, Kahina, re Nadia, Amanda, re Sofia, Mina, Amira, re re re Leïla… Chers.ères réalisateurs.trices, un peu d’imagination, s’il vous plaît !.
Cette semaine vous pourrez la découvrir en Lili d’Alengy, une « cocotte » dont la vie va être bouleversée par sa rencontre avec Maria Montessori. Vous pourrez y constater une nouvelle fois que Leïla Bekhti sait parfaitement donner à ressentir les émotions de son personnage… et aussi, incidemment, que danser la valse n’est pas sa tasse de thé…:-)