PORTRAIT 7 : JOËLLE ANDRIEUX, membre du CA, trésorière

« Je suis la trésorière, mais dans un contexte collégial »

Le parcours

Après des études de droit, Joëlle a eu deux vies professionnelles.

Dans la première, qui a duré 15 ans, elle a été organisatrice de Foires-expositions et de Salons professionnels. Elle-même basée à Périgueux, elle travaillait pour une petite entreprise familiale dont le siège social se situait à Bayonne.

Au fil des années elle a été amenée à organiser les Foires-expositions de villes comme Périgueux, Angoulême, Agen, Dax, Mont-de-Marsan, Bayonne… dans le périmètre du Sud-Ouest donc. Mais elle est intervenue pour Toulon également, loin de son port d’attache. De manière générale, de fréquents déplacements et/ou séjours dans les villes concernées faisaient partie du poste.

Une Foire-exposition se prépare 9 à 12 mois à l’avance, et Joëlle prenait en charge toutes les dimensions : aménagement et locations, communication et publicité, recherche d’animations, et bien entendu relations avec les Villes et les Chambres de Commerce et d’Industrie, avec les exposants… Des responsabilités qui l’entraînaient dans des activités dont elle appréciait beaucoup l’extrême variété.

Il lui est même arrivé de devoir rendre possible une Foire-exposition se déroulant… sur une plage ! On imagine la difficulté de la chose…

Lorsque la société a cessé ses contrats, Joëlle a été retenue par le Département de la Dordogne pour diriger ce qu’on appelait alors un Espace Economie Emploi, dont les missions étaient proches des actuelles Maisons de l’Emploi et de l’Entreprise. 

Il s’agissait donc de favoriser l’accès à l’emploi en Dordogne, via le développement économique, la création d’entreprises et l’insertion de publics en difficulté. Une tâche délicate aux enjeux importants, dans laquelle Joëlle a certes pu connaître des déceptions, néanmoins elle a pu également, avec son équipe et grâce aux partenariats établis, élaborer de solides réalisations.

Joëlle est à présent à la retraite, ce qui lui permet de se consacrer à ses centres d’intérêt.

La relation au cinéma

Joëlle a toujours aimé le cinéma et a fréquenté les salles de Périgueux, vivant leur évolution au fil des années, mais aussi les salles des villes où elle séjournait pour son travail.

Elle se qualifie avant tout d’éclectique.

Les productions de type « blockbusters » ne l’intéressent pas du tout, et certains genres cinématographiques ne l’attirent pas : la science-fiction, l’horreur… Le nom de David Cronenberg, auquel une chronique récente était consacrée, lui évoque peu de choses : trop de violence chez « l’ange du bizarre »…

Par contre elle adhère pleinement à ce que propose le cinéma d’Art et Essai en termes de drames, comédies (mais fait-elle remarquer, les bonnes comédies sont relativement rares), thrillers, films d’action/aventure…

Elle s’intéresse également beaucoup aux documentaires, vecteurs de découvertes et de connaissances. 

Elle se déclare curieuse, cite quelques films vus récemment qui l’ont marquée : La zone d’intérêt, de Jonathan Glazer; Anatomie d’une chute, de Justine Triet… Elle évoque Woody Allen, dont elle a longtemps beaucoup aimé les oeuvres mais qui ne la convainc plus; Pedro Almodovar dont les films l’emportent; mais aussi le cinéma coréen et le cinéma anglais, qu’elle goûte particulièrement.

Le cinéma fait pour elle partie d’un ensemble plus vaste, puisqu’elle aime également le théâtre, visiter des expositions…

La rencontre avec Ciné Cinéma

Vivant à Périgueux et amatrice d’Art et Essai, Joëlle a forcément, très tôt, rencontré Ciné-Cinéma, d’autant qu’elle est une amie de Roger Roche, le précédent président de l’association.

Cependant elle a, pendant des années, été simple spectatrice et adhérente. Elle a assisté à de nombreux débats et soirées « passerelles », elle a suivi, admirative, le développement de l’éducation aux images impulsé par Jean-Michel, puis Julia, elle a accumulé des heures de découvertes cinématographiques.

La retraite venue, la situation a évolué, et elle a pu s’engager au sein du Conseil d’Administration, dans un premier temps sans mandat.

Être trésorière de l’association

Au CA en 2018, Joëlle accepte en 2021 d’être mandatée par l’association et devient trésorière. Un éphémère trésorier venait de démissionner, quelques mois après le départ de la personne qui avait pendant des années tenu ce rôle aux côtés de Roger Roche. Il fallait un ou une trésorier.e, Joëlle connaissait le monde associatif, s’était déjà investie dans une association (pour les droits des femmes). Elle disposait de très bonnes bases en comptabilité et l’avait pratiquée, connaissait le parcours d’une demande de subvention… « Je me suis dit, allons-y » commente-t-elle.

La trésorerie, ce n’est pas anodin, cela demande beaucoup de travail et comporte d’importantes responsabilités, avance-t-on. Joëlle tient à préciser de suite : « Je suis la trésorière, mais dans un contexte collégial ». 

Elle explique alors que pour tout le travail qu’elle réalise elle est aidée et soutenue par la structure associative, par les salariés, le CA, ainsi que par certains bénévoles.

Par ailleurs un expert-comptable vérifie l’ensemble des opérations et apporte sa garantie.

En tant que trésorière, elle présente chaque année un « compte de résultat » et un bilan financier de l’année passée (rendez-vous à l’Assemblée Générale du 08 avril pour prendre connaissance de celui de 2023), et construit un budget prévisionnel de l’année à venir, sur lequel de petits réajustements sont parfois nécessaires.

Tout au long de l’année, il faut passer les écritures, suivre le budget de trésorerie (ce qui permettra de savoir ce que l’association peut entreprendre, ou pas), virer les salaires, mettre en banque les sommes recueillies au titre des adhésions -recueillies par des bénévoles-…

Pour toutes ces opérations, les deux salariés, et en particulier Julia, sont très présents et apportent informations et éléments nécessaires.

Et demain ?

Joëlle rêve d’un cinéma indépendant à Périgueux, un cinéma qui disposerait de son lieu propre, où qu’il se trouve (au sein du CGR, à côté, ailleurs dans la ville…), un lieu bien identifié, où pourrait perdurer et se développer Ciné Cinéma.

Les propos tenus dans ces entretiens n’engagent que leurs auteurs, pas l’Association dans sa globalité.

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